Des mots gisent dans le registre de la Rédemption. Des mots vraisemblablement écrits par un enfant à la calligraphie fascinante, mais aussi désordonnés que le feu qu’ils portent.
La flamme brûlait ici, juchée sur sa tour de cire.
Attentive, elle s’agitait pendant Leur sommeil qu’elle semblait veiller.
Torride, elle se dandinait telle une nymphe cherchant à s’extraire de son cocon de soie.
Haletante, elle scintillait au gré de la brise qui s’engouffrait ici autrefois.
Agitée, elle souhaitait parfois cesser de briller, angoissée quant à son devenir lorsque les mots se faisaient tumultueux.
Nébuleuse, elle était diffuse en Leur cœur et s’était promise de ne jamais cesser des les illuminer.
Wagabonde (Hum…), elle Les accompagnait partout sans les accabler de questions, elle était à elle-même sa propre fin.
Eternelle, comme ils ont aimé le croire et se le promettre devant les Cieux, elle n’est pourtant plus que cendres.
Elle symbolisait l’amour, Leur amour. Je l’accompagne dans sa chute. Elle cherche à fuir. Je la vois qui s’étouffe. Elle pousse alors un dernier soupir. J’étais Leur ultime attache, la dernière goutte de cette cire entièrement consumée.
Et aujourd’hui, tant de questions restent en suspens...