[Les textes qui vont suivre sont des essais et sont soumis à d'éventuels changements futurs. N'hésitez pas à me faire part de vos impressions et à me signaler des lourdeurs.]
Il est ce félin énigmatique, taquin, jovial et joueur. Souvent juché sur le rebord du pont d'Hurlevent qui lie le quartier des mages au quartier commerçant, il veille, comme il aime le dire.
Ses longues oreilles se dressent, sa truffe remue d'elle-même, son pelage soyeux se hérisse par instant tandis que ses yeux, eux, restent fixes, ouverts sur un monde où l'obscurité règne. Il guette chaque mouvement, il flaire chaque odeur de ce monde chaotique qui l’entoure.
Il passe le plus clair de son temps à observer toute cette animation à sa manière. S’efforçant de comprendre le comportement de certains, il est parfois perdu alors qu’à d’autres moments les us et coutumes des différents peuples qui se rassemblent en cette cité le font doucement sourire.
Le soleil brûle haut dans le ciel des Carmines. La chaleur de cet après-midi est oppressante. Sauvage, sombre et mystérieux, le félin surgit des ombres pour mettre fin à la vie d’un gnoll enragé de voir ses frères tomber au combat. Tout près, un « Oh lala » de surprise s’articule.
Il retourne dans ce lieu où nul n’a conscience de son existence et foule l’herbe d’un pas léger, afin de secourir la Guérisseuse, Telienaa, une nouvelle fois. Quelques ricanements résonnent alors qu’il disparaît encore aux yeux de tous.
Il s’amuse. Ainsi blotti sous forme de félin, il adore jouer et titiller la patience de ses amis.
Ainsi blotti sous forme de félin, il aime jaillir de nulle part et offrir ses griffes et crocs pour venir en aide, sans attendre aucun égard. Il veille.
On murmure que cette nature farouche a sur lui une certaine emprise, une emprise à laquelle quelques uns de ses congénères ont succombé. L’Esprit du Félin et celui de l’Elfe cohabitent et chacun marque l’autre de son empreinte à jamais.
[À suivre...]