Vertiges, sensation de nausée... des ombres s'activent autour de moi. Une odeur d'herbes médicinales, de produits chimiques, de... sang... beaucoup de sang. J'ai mal, j'ai tellement mal... faites que ça cesses...
Une profonde forêt, sauvage, naturelle. Je me tiens devant Greenwolf. Greenwolf... que je ne reconnais plus, et qui semble m'avoir oublié... Son coeur est fermé à la Nature, son visage est sombre. Il me parle, et de sa bouche sortent des serpents, qui s'en roulent autour de moi.
Une odeur de tisanne vient me taquiner les narines, puis les vagues implacables d'un océan de douleur viennent frapper dans tous mon corps. J'entrouvre les yeux... une Elfe est agenouillée devant moi. Sa robe est rouge, et son bras semble bandé, et rouge aussi... Telienaa ? Elle parle, et sa voix n'est que bourdonnement dans mes oreilles. Je veux lui dire que j'ai mal.
Je suis assise dans une taverne, et Mornaglar me sourit. Moi, j'ai honte. Il me dit que tout le monde fait des fautes. Je sais qu'il a raison, mais j'ai l'impression de l'avoir déjà trahi une fois. Greenwolf entre soudainement, déverse ses serpents sur Mornaglar, puis s'en va.
Mornaglar me regarde, et en cet instant, je sais que je redeviens Rédemptrice. J'aimerais hurler ma joie, mais nous nous lançons à la poursuite de Greenwolf. Il faut le sauver.
Danger... je veux fuir... c'est plus fort que moi. Je me traine hors d'un lit, je titube dans un couloir, et je croise des visages familiers. Hekathe... Wahren... Telienaa qui passe... Gwendolline... suis-je donc... à l'hopital ? Je me retrouve assise, leurs visages sont flous, et mes oreilles bourdonnent.
Encore une sensation de vertige.
Je me tiens devant Greenwolf, enfin. Son regard est haineux, et ses yeux sont deux billes de feu noir. Ce que je t'en veux, Greenwolf, pour ce que tu fais, pour ce que tu dis. Il sort une épée, et je le plaque contre la grille en fer derrière lui.
Un monstre apparait à la place de Greenwolf, une parodie de loup aux mâchoires immenses, et aux membres déformés et puissants.
Ses griffes et ses crocs se referment sur moi, et le sang se met à couler abondamment.
J'ai envie de hurler de peine et de douleur, mais cette sensation de nausée rattrappe mon cri avant qu'il ne passe mes lèvres. Soudain,Greenwolf apparaît devant moi, son visage déformé par la haine, menaçant.
Fuir... fuir loin... je rampe comme je peux pour m'éloigner de lui, en gémissant. Ne me fait pas mal, Greenwolf, ne me fait plus mal... pitié...
pitié...
Il s'approche de moi, et un voile noir vient se poser sur ma conscience.